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Le Cocos Nucifera, qu’on appelle plus simplement un cocotier, est un joli palmier qu’on retrouve de plus en plus dans nos intérieurs, où il donne forte impression avec ses grandes et larges feuilles. Il est souvent proposé en magasin très jeune, avec sa noix de coco germée encore en place à son pied, ce qui donne un aspect très paradisiaque au lieu où il se trouve.

Cultivé en pot, sa hauteur se limite généralement autour des 2 à 3m. Et heureusement pour nous, puisque qu’il peut faire jusqu’à 40 mètres dans son environnement naturel. Il existe tout de même une variété naine appelée Nino, qui fait naturellement autour de 3m, et qui serait sans doute plus adaptée à une culture en pot, et à la hauteur de nos plafonds. Mais je ne l’ai pour le moment jamais croisée en jardinerie.

L’exposition et l’entretien du Cocotier en intérieur

Les cocotiers sont des plantes originaires de zones tropicales, ils aiment avant tout la chaleur et l’humidité. Pendant sa période végétative, entre avril et septembre, tu peux l’arroser dès que sa terre est sèche en surface, soit 1 à 2 fois par semaine. Pendant l’hiver, tu peux réduire les arrosages, prévois de le faire une fois environ toutes les 2 semaines. Attention tout de même à ne pas laisser d’eau stagner, sans quoi ses racines, ou sa noix de coco, si elle est encore en place, risquent de pourrir.

Si les plantes adultes apprécient beaucoup la lumière du soleil dans leur environnement naturel, les jeunes plants qu’on trouve en intérieur sous les climats tempérés d’Europe et d’Amérique du Nord, y sont nettement plus sensibles. Tu peux placer ton Cocotier dans un zone bien lumineuse, proche d’une fenêtre. Par contre, évite de le laisser en plein soleil pendant l’été, notamment aux heures les plus chaudes, puisqu’il peut participer à dessécher son feuillage.

Pour se développer convenablement, les Cocos Nucifera demandent 70 à 80% d’humidité dans l’air. Sans ça, tu peux voir le bout de ses feuilles commencer à se dessécher, et sa noix de coco risque de devenir extrêmement dure, et finir par l’étouffer.

Le manque d’humidité est le principal problème que rencontrent ceux qui tentent d’en avoir à la maison. Comme nos intérieurs ont généralement autour de 50% d’humidité dans l’air, il est nécessaire de brumiser les feuilles des cocotiers généreusement tous les jours, ou d’installer un humidificateur d’air à proximité. Tu peux aussi le placer dans une pièce humide, comme ta salle de bain si elle est assez lumineuse.

Température, dangerosité, et type de sol

Les Cocos Nucifera ne supportent pas les températures froides. En dessous d’environ 12°C, celui-ci peut commencer à se couvrir de taches brunes. Ils ne peuvent donc pas être placés à l’extérieur sous nos latitudes. Il est quand même possible de les mettre quelque peu dehors pendant l’été, mais il faut rester très vigilant vis à vis de l’humidité ambiante, et se méfier des nuits trop fraîches.

Bonne nouvelle pour les possesseurs de petits monstres à 2 comme à 4 pattes, les Cocotiers ne sont pas toxiques. Et ce, aussi bien pour les enfants que pour les animaux. Par contre ils possèdent des feuilles qui peuvent être coupantes, et qui pourraient provoquer quelques problèmes d’estomac en cas d’ingestion. Il faut donc tout de même rester vigilant.

Rempoter un cocotier est toute une aventure. Si sa taille lui donne un air solide, il est en fait assez facile d’en casser les racines. Il faut donc être très vigilant, pour ne pas l’abîmer. Place-le dans un mélange à parts égales de terreau et de sable, afin de lui donner une terre légère et drainante. Tu peux ajouter un lit de bille d’argile au fond du pot, ou même directement dans sa soucoupe, pour conserver l’humidité et éviter les trop d’eau.

Les cocotiers semblent également apprécier avoir une terre salée. A tel point que le sel est utilisé en tant qu’engrais dans certaines cocoterais d’Asie. Selon des études de la CIRAD, menées notamment en Indonésie et en Côte d’Ivoire, il permettrait d’améliorer la croissance des cocotiers, ainsi que leur résistance aux parasites et au manque d’eau. Mais ces études s’appuient sur des recherches en pleine terre, il est donc impossible de déterminer les besoins en sels de cocotiers cultivés en pot. Certains ajoutent à leurs pieds un paillage de coquilles de pistaches salées pour en apporter sans excès.