Pour supporter les températures de nos maisons toute l’année, la grande majorité de nos plantes d’intérieur ont des origines tropicales ou subtropicales. Ces dernières vivent à l’état naturel dans des régions où l’air est doux et humide pratiquement toute l’année. Elles demandent donc à la fois des températures chaudes, mais aussi une humidité très présente pour se développer.
Quelques exceptions existent, comme certaines plantes grasses, et notamment la plupart des cactus, qui proviennent de lieux arides, et peuvent donc parfaitement vivre dans des environnements bien plus secs. Mais c’est bien loin d’être la majorité des plantes d’intérieur.
Pourquoi brumiser ses plantes d’intérieur ?
L’humidité de l’air se mesure en pourcentage, à l’aide d’un hygromètre. Tu peux en trouver facilement dans n’importe quelle jardinerie.
Dans nos lieux de vie, le taux d’humidité idéal se trouve entre 40 et 60%. Mais la plupart des plantes sont adaptées à des environnements où celui-ci se trouve entre 70 et 90% la plupart du temps.
Pour compenser ce manque, et ainsi leur permettre d’être dans des conditions idéales, la méthode la plus courante consiste à brumiser régulièrement les feuilles des plantes. Cette technique permet d’apporter ponctuellement plus d’humidité, sans avoir à vivre dans un lieu trop humide pour la santé.
D’ailleurs, brumiser ses plantes a aussi quelques atouts cachés. Ca permet notamment de repousser la poussière qui peut s’accumuler sur leurs feuilles, mais aussi de tenir à l’écart les acariens qui pourraient y trouver refuge.
Est-ce nécessaire de brumiser mes plantes d’intérieur ?
De manière générale, durant les saisons humides que sont le printemps et l’automne, l’humidité ambiante peut convenir à la plupart des plantes. Bien que celle-ci soit encore insuffisante, les pluies régulières permettent d’apporter assez d’humidité pour ne pas trop les impacter. Par contre, durant l’hiver et l’été, où l’air est nettement plus sec, brumiser ses plantes peut devenir nécessaire pour leur survie.
Que tu aies un hygromètre ou non, il y a certains signes qui peuvent indiquer que tes plantes manquent d’humidité, et qu’elles ont vraiment besoin d’être brumisées. Le signe le plus évident apparaît quand le bout de leurs feuilles commence à se dessécher.
Si tu n’as pas oublié d’arroser tes plantes récemment, et que les pointes de leurs feuilles deviennent secs, il y a fort à parier que celles-ci manquent d’humidité, et qu’il faut donc les brumiser. Rassure-toi, si ça reste très léger ce n’est rien de très grave. Mais si tu n’y prêtes pas attention, ça peut devenir un vrai problème, et même entraîner leur mort dans les cas les plus extrêmes.
Comment brumiser mes plantes d’intérieur ?
Brumiser ses plantes est un véritable jeu d’enfant. Tu auras simplement besoin d’un vaporisateur. Il en existe de toutes sortes dans les jardineries, mais aussi dans les supermarchés. Tu peux en trouver de 2 jusqu’à 20€. Mais peu importe le prix, tous ont la même utilité, et la seule différence réside souvent en leur contenance, et leur aspect extérieur.
Le plus compact
Le meilleur qualité/prix
Le plus solide
Remplis ton vaporisateur avec de l’eau de pluie, ou de l’eau déminéralisée. Tu peux aussi utiliser l’eau du robinet, mais elle risque de laisser des dépôts de calcaire sur les feuilles. Si tu vois des dépôts blancs, il est possible de les limiter en ajoutant environ 5g de vinaigre blanc par litre d’eau. Cette toute petite quantité de vinaigre va détruire le calcaire sans rendre l’eau trop acide pour tes plantes.
La plupart des vaporisateurs ont un embout qui peut être tourné pour régler la taille des goûtes. Règle-le pour avoir de fines goutes, mais pas non plus un brouillard qui serait trop fin. Ensuite, tu peux asperger les feuilles de tes plantes en restant à environ 20cm de distance, de manière à observer de petites goûtes sur les feuilles. Ce sont ces goûtes qui, en s’évaporant, vont maintenir l’humidité autour des feuilles. Plus elles sont nombreuses et conséquentes, plus l’effet sera long.
Si l’air est vraiment très sec, soit en dessous de 40% d’humidité, tu peux brumiser tes plantes jusqu’à plusieurs fois par jour. Dans un environnement plus classique, entre 40 et 60%, tu peux le faire environ tous les 2 jours. Tandis que si l’air est déjà humide, au-delà de 60%, tu peux te contenter de le faire 1 fois dans la semaine.
Attention tout de même à attendre la fin de la journée pour vaporiser les plantes qui sont au soleil, puisque les goûtes d’eau agissent comme des loupes. Elles peuvent brûler les feuilles quand la lumière est trop vive.
Attention à ne pas brumiser en excès
Tu dois tout de même faire attention à ne pas brumiser trop souvent. En effet, si l’air est constamment humide, des champignons peuvent commencer à se développer. Ils peuvent alors se propager de plantes en plantes, ce qui peut rapidement faire dépérir celles qui y sont les plus sensibles. Donc laisse bien sécher les feuilles entre deux brumisation pour les empêcher de proliférer.
Ces plantes qu’il faut éviter de brumiser…
Il faut tout de même savoir que certaines plantes n’apprécient pas vraiment d’être brumisés. Bien qu’elles sont peu nombreuses, certaines plantes très sensibles aux excès d’eau, comme les Cyclamen et les Begonia, n’apprécient pas la brumisation, qui peut facilement les faire pourrir.
La brumisation des fleurs est également à proscrire. Ces dernières sont beaucoup plus fragiles que les feuilles, et risquent de ne pas apprécier du tout. Donc si ta plante a des fleurs, fait attention à ne brumiser que les feuilles pour éviter tout souci.
Les plantes carnivores également n’apprécient pas être brumisées. Elle préfèrent généralement vivre dans un sol bien humide que d’avoir leurs feuilles humidifiées, ce qui pourrait compromettre leurs pièges.